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Jérémy BOTTON (ISTEC 1996), dans " Success stories: tout pour réussir." Le Parisien - mai 2012

Diplômés dans les médias

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01/06/2012

Fondateur de Coyote ou de Music Expo, di recteur de Winamax ou de la FFT. Chaque école peut se vanter de compter des carrières exceptionnelles parmi ses diplômés. S'il n'existe pas de mode d'emploi infaillible ou de
parcours tout tracé, le succès repose souvent sur l'alchimie entre une personnalité, une passion et les expériences vécues au cours des études. Une formation dans une grande école de commerce est bel et bien l'une des voies qui mènent au sommet. Pour ceux qui en douteraient, il suffit de s'intéresser au CV des
Patrons du CAC 40 : seize d'entre eux sont diplômés d'une business school - une majorité issue d'HEC, et quelques dirigeants diplômés de l'ESCP Europe, de l'ESSEC ou de l'EM Lyon. Pour autant, le passage par
une école très prestigieuse n’est pas la seule option. Toutes les écoles post-prépa ont formé des dirigeants et
entrepreneurs de premier plan, et les écoles post-bac présentent aussi de belles réussites. Si ces exemples restent bien sûr exceptionnels, ils confirment à la fois la solidité de la formation et le rôle de l’école dans l'émergence de talents.
 
PROFITER DE TOUTES LES OPPORTUNITÉS
Canel Frichet, directrice générale de Winamax et diplômée en 2001 de FISC Paris, a apprécié les conseils d'intervenants professionnels lorsqu’elle montait son projet de création d’entreprise - Aeon Footwear, spécialisée dans les sports de glisse. « Jai également profité de toutes les opportunités offertes par l’école pour monter en compétences », précise-elle. Diplômé de l'ISTEC en 1996, Jérémy Botton, directeur adjoint de la Fédération Française de Tennis (FFT), met en avant la formation généraliste qui apporte un socle de connaissances
complet sur l’entreprise, ses métiers et ses enjeux : « On est tout de suite connecté au monde professionnel, grâce aux intervenants et aux stages, ce qui me correspondait parfaitement ».
Fondateur de Coyote (l'assistant d'aide à la conduite) et diplôme de l'ESC Troyes, Fabien Pierlot retient surtout la dimension collaborative, au cœur de toute démarche entrepreneuriale : « Le travail en équipe, dès la première année, permet de s'entraîner sur des projets ambitieux ». Les partenariats écoles-entreprises offrent également des perspectives insoupçonnées aux étudiants ou aux diplômés. Amateur de sport, Jérémy Botton ne visait pas pour
autant une carrière dans cet univers. En découvrant que l'ISTEC est associé au tournoi de Roland-Garros, il décide de s'y impliquer en tant que responsable de stocks : « Cette expérience ma permis de côtoyer des responsables de la FFT, qui mont recontacté à la fin de mes études ». Sa carrière est alors lancée, et plusieurs étapes professionnelles l'amènent finalement à son poste actuel.
 
Parfois de manière détournée, comme le prouve l'exemple de Fabien Pierlot. L’année du lancement de son produit-phare, il bénéficie d'un passage au "20 heures" de TFI : en effet, Patrick Poivre d’Arvor est parrain de la promotion cette année-là. Un coup de pouce appréciable ! « L'ESC Troyes mo. également aidé dans la recherche défends et la préparation du dossier », complète Fabien Pierlot. Dès sa première édition en 2009, Music Expo a attiré 2 000 personnes, avant de rassembler cinq fois plus de monde en 2011. Son créateur, Nicolas Cailloux, a orienté l'intégralité de sa formation chez Novancia Business School Paris autour de sa passion, la musique. Lorsqu'il décide de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale, il choisit d'intégrer son projet à l'incubateur de l’école. « J'ai bénéficié d'un soutien important, en termes de coaching, de suivi de projet, d’accès à des professionnels du droit et de la communication », explique Nicolas Cailloux.
Si le hasard des rencontres et l'appui des écoles jouent un rôle essentiel dans ces succès stories, elles ont également un point commun : la passion. Pour les entrepreneurs, cette dimension est évidente. Sports de glisse, et aujourd'hui poker : « Je m'intéresse à ces sujets mais je suis surtout passionnée par la création d’entreprise, explique Cane! Fnchet Ma première expérience mk directement servie dans mes fonctions chez Winamax, pour construire une équipe de travail, appréhender l'inconnu et la prise de risque, développer une marque » Fabien Pierlot se souvient que son entourage lui déconseillait l'aventure entrepreneuriale « J'étais tellement convaincu de la viabilité de mon projet que je me sentais capable de déplacer des montagnes »
 
HUMILITÉ ET CAPACITÉ À BIEN S'ENTOURER
La passion est un puissant moteur pour créer une entreprise, mais n'est pas toujours la meilleure
alliée de la réussite C'est du moins l'avis de Jérémy Botton « // est important d'avoir des affinités avec le secteur, c'est un élément important de motivation Mais la passion peut empêcher la prise de recul, nécessaire au management d'une équipe et à la gestion d'une entreprise » Les quatre dirigeants se retrouvent sur une même attitude l'humilité, de façon très pragmatique Le succès dépend avant tout de la capacité à bien s'entourer
« Lorsqu'on se lance dans une création d'activité, la priorité est défaire appel a des compétences dans
Différents domaines - marketing, communication, ctc », confirme Fabien Pierlot Si ce conseil est particulièrement utile aux futurs entrepreneurs, tout type de réussite professionnelle repose sur la même logique « // est indispensable de bien se connaître, d'avoir conscience de ses forces et faiblesses », estime Jeremy Botton
S'il n’existe pas de recette toute faite pour concrétiser ses ambitions, quelques conseils peuvent faire la différence Pour le directeur adjoint de la FFT, la confiance en soi est une qualité qui ne doit pas dériver vers l'arrogance « Les diplômés des écoles de commerce sont déplus en plus compétents, mais ils ne doivent pas avoir peur d'entrer par h petite porte et de progresser dans d’entreprise en faisant leurs, preuves » Les entrepreneurs en
herbe, de leur côte, ont intérêt à mûrir leur projet et prendre conscience des difficultés inhérentes à la création d’entreprise « Les premières années sont souvent difficiles, on doit gérer des hauts et des bas, des imprévus, insiste Nicolas Cailloux. Il faut donc s'accrocher ! » • G.M.
 
Laurent Bigorgne Directeur de l'Institut Montaigne, un des principaux thinktank français, qui réfléchit aux
Problématiques d'éducation et d'enseignement supérieur. « Les écoles doivent travailler sur un modèle économique viable ! »
- Quelle est limage des grandes écoles de commerce aujourd'hui?
Leur image est contrastée On trouve des champions made in France, comme HEC, qui tirent leur épingle
du jeu et parviennent à figurer en bonne place dans les classements internationaux Et en même temps,
Il existe des interrogations sur le modèle économique de certaines institutions, sur leur capacité de développement, parfois sur leur survie ll est vrai aussi que les écoles sortent de cinq années au cours
Desquelles elles n'ont pas su véritablement se positionner face à la nouvelle donne de l'autonomie des universités Ces dernières ont en outre reçu le soutien massif de l'État Durant cette période, les écoles de commerce n'ont pas fait l'objet d'une attention particulière ni d'une réflexion véritable pour réinventer un modèle économique viable Par comparaison, regardons les changements intervenus pour l'université Paris Dauphine.
> Nos grandes écoles de commerce sont-elles tout de même performantes ?
Elles peuvent choisir leurs élèves et déterminer le prix de leur scolarité. C’est un atout stratégique par rapport aux universités Par ailleurs, elles concentrent d'excellents élèves grâce aux classes prépas qui sélectionnent les meilleurs candidats avec le soutien du contribuable Fort de tous ces atouts, il est normal qu'elles soient performantes On peut tout de même s'interroger sur leur effort d'internationalisation même s'il y a eu a des progrès, la dimension entrepreneuriat des cursus, l'ouverture vers les PME et les entreprises de taille intermédiaire
/ Que faudrait-il faire évoluer selon vous ?
Certaines écoles devraient asseoir leur master avec des collèges^ l'anglo-saxonne (les trois premières années du cursus, nair), gérés par elles-mêmes ou en partenariat avec des universités Plusieurs institutions, comme ('ESSEC, avancent sur ces questions, ce qui permettrait d'ouvrir un recrutement parallèle celui des prépas, pas assez tournées vers le monde du travail ni ouvertes à l'international - avec les conséquences que l'on sait sur la maîtrise de l'anglais.
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